Module 4 : Volet thérapeutique

Leçon 4

La rotation et la réduction progressive des stimulants

Il pourrait être indiqué de faire une rotation d’un stimulant à un autre. Une substitution pourrait être appropriée selon la réaction du patient, les effets maximaux et résiduels, l’absence d’effet, la présence d’effets indésirables, la comorbidité et les interactions entre les médicaments. On retrouve des renseignements importants à propos de ce processus dans le paragraphe 7.9 des Lignes directrices canadiennes sur le TDAH.

L’arrêt brusque des stimulants utilisés à long terme provoque habituellement un retour immédiat des symptômes. Une tolérance physiologique se développe avec certains de ces médicaments (p. ex., les stimulants du système nerveux périphérique comme le méthylphénidate), dont l’arrêt peut entraîner des réactions dystoniques aiguës ainsi que la dépression, la léthargie, l’apathie, les troubles cognitifs, la prise de poids et l’augmentation de l’appétit. Les stimulants du système nerveux central (comme le modafinil) ne sont pas susceptibles d’entraîner de la tolérance, et il est peu probable qu’ils produisent des effets de sevrage autres que l’apathie et la léthargie (Howland, 2010). La réduction progressive des stimulants doit être surveillée attentivement.