Module 1 : Responsabilité professionnelle et ordonnances

Leçon 6

Exercice : Mythe ou vérité?

Pensez aux énoncés qui suivent, et cochez la boîte appropriée, selon si vous pensez que l’énoncé est la vérité ou un mythe. Demandez-vous pourquoi l’énoncé vous paraît être la vérité ou un mythe.

Mythe

Les préjugés sont souvent fondés sur des jugements de valeur négatifs sur tout ce qui est d’ordre psychologique. Pour réfuter ces préjugés, les fournisseurs et les patients peuvent utiliser l’expression « vraie douleur » pour nier la présence de douleur psychologique. La douleur a des composantes physiques et psychologiques dont la gestion nécessite plusieurs modalités de traitement.

Référence :

Mythe

Ce mythe est relié à la confusion entre la dépendance physique et l’accoutumance. Par exemple, les individus à qui on donne des opioïdes contre la douleur peuvent subir des symptômes de sevrage découlant d’une dépendance physique lorsqu’ils cessent de prendre le médicament. La présence de symptômes de sevrage n’est pas nécessairement associée à une accoutumance sous-jacente.

Référence :

  • Addiction science and research centre. Drug Myths, University of Texas, 2016.

Mythe

Les psychotropes sur ordonnance contiennent des produits chimiques qui influencent le système de communication du cerveau et perturbent la façon dont les cellules envoient, reçoivent et traitent habituellement l’information. Cette perturbation est causée par l’imitation des messagers chimiques naturels du cerveau et par la surstimulation de son « circuit de récompense ». L’utilisation à long terme cause des changements du cerveau, aussi à long terme, qui appuient l’utilisation compulsive du médicament avec dépendance.

Référence :

Mythe

Même s’il y a une corrélation entre les problèmes d’abus de substances et les troubles mentaux, il ne faut pas généraliser ce fait à toute la population. Environ 20 % des personnes atteintes de troubles mentaux ont également un problème de consommation, et les personnes ayant un problème de consommation ont jusqu’à 3 fois plus de risque d’avoir des troubles mentaux. Cependant, grâce au traitement, les personnes ayant des troubles de santé mentale ont souvent de meilleures stratégies d’adaptation pour prévenir le mauvais usage de drogues que ceux qui n’ont pas de tels troubles.

Référence :

Mythe

S’abstenir de faire du mal : Répondre à la crise liée aux médicaments d’ordonnance au Canada — rapport annuel 2013–2014 note un taux de problèmes de consommation plus élevé partout au pays. Les rapports indiquent une augmentation des taux d’utilisation de médicaments sur ordonnance sans prescription, une augmentation des admissions aux programmes de traitement pour la dépendance aux opioïdes et une augmentation du nombre de morts en lien avec les opioïdes dans tous les groupes de la population. Le Canada est au deuxième rang des plus grands consommateurs d’opioïdes sur ordonnance par habitant, juste derrière les États-Unis.

Référence :

Vérité

La douleur ressentie est causée par la sévérité de toutes maladies ou affections sous-jacentes (médicale), la sensibilité du système nerveux (psychologique) et la façon dont la personne gère sa douleur (psychologique).

Référence :

Mythe

Cette réponse est controversée, mais la plupart des ressources médicales considèrent qu’une dépendance chimique chronique aux psychotropes est une maladie du cerveau provenant d’une vulnérabilité génétique. D’autres, quant à eux, affirment que la dépendance est un trouble du développement lors duquel une habitude devient une dépendance et les traitements doivent briser cette habitude.

Référence :

Vérité

Les programmes de traitement des dépendances se concentrent souvent sur l’accompagnement du client afin de trouver un sentiment d’espoir et un but dans la vie. Les fournisseurs de soins de santé doivent avoir les aptitudes pour accompagner les clients dans cette quête personnelle pour trouver un sens à leur vie.

Référence :

Mythe

Les nourrissons de plus d’un mois métabolisent les médicaments de la même façon que les nourrissons et les enfants plus vieux. Un choix prudent quant aux doses et au programme de dosage ainsi qu’une surveillance fréquente des effets désirables ou indésirables peuvent diminuer les risques d’effets indésirables.

Référence :

Vérité

Les croyances proviennent des expériences passées, de l’âge, de l’éducation, de la culture ou de l’ethnie, et du genre. Par exemple, certaines croyances concernant la douleur peuvent influencer les demandes des patients atteints de cancer en matière de gestion de la douleur (Al-Atiyyat, 2008 cité dans RNO, 2013), par exemple :

  • la peur de développer une dépendance;
  • les inquiétudes concernant la tolérance aux médicaments;
  • la croyance que les effets indésirables des analgésiques sont plus pénibles que la douleur;
  • le fatalisme (c.-à-d., une attitude résignée) par rapport à la possibilité de gérer la douleur;
  • la croyance que les « bons » patients ne se plaignent pas de ressentir de la douleur;
  • la peur d’empêcher un fournisseur de soins de santé de traiter la maladie;
  • la croyance que la douleur signifie l’évolution de la maladie;
  • la peur des injections.

Les cliniciennes sont reconnues pour sous-traiter la douleur avec des substances contrôlées sur ordonnance à cause de leur manque de formation et d’expérience en lien avec le mauvais usage de drogues, leur peur d’aggraver/de créer une dépendance/de causer une dépression respiratoire, et leur difficulté à évaluer si les patients ont réellement besoin de médicaments (da Cunha, 2015).

Références :

Mythe

Les professionnels de la santé bien informés sur les drogues, comme les médecins, les infirmières et les pharmaciens, ont un taux de dépendance au moins aussi élevé que la population générale.

Références :

Mythe

Cette croyance découle du concept de pseudo-dépendance. Cependant, il est très difficile de différencier une pseudo-dépendance d’une vraie dépendance, car les comportements qui en découlent (recherche de drogue) sont impossibles à distinguer. Les données empiriques à ce sujet sont limitées.

Référence :

  • Green, M. et Chambers, R. « Pseudoaddiction: Fact or fiction? An investigation of the medical literature », Current Addiction Report, vol. 2, no 4, 2015, pages 310-7. Doi : 10.1007/s40429-015-0074-7.

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