Module 2 : Pharmacologie fondamentale – Certaines drogues et autres substances (CDAS)

Leçon 2

Cannabinoïdes – Pharmacodynamique/mécanisme d’action

Les tissus des mammifères comprennent au moins deux types de récepteurs cannabinoïdes : CB-1 et CB-2. Les récepteurs CB1 sont situés dans les terminaisons nerveuses du SNC et dans certains tissus périphériques, notamment les ganglions rachidiens, les ganglions sympathiques, les glandes surrénales, le cœur, les poumons, les tissus de l’appareil reproducteur, la vessie, les tissus du système gastro-intestinal et les cellules immunitaires (Santé Canada, 2013). Les récepteurs CB1 se retrouvent le long des voies de la douleur dans le cerveau et la moelle épinière ainsi que dans les terminaisons du système nerveux périphérique, où ils modulent l’analgésie provoquée par les cannabinoïdes, ce qui fait que les cannabinoïdes sont un autre agent possible pour la gestion des douleurs chroniques causées par le cancer ou autres (Association des pharmaciens du Canada, 2014).

Les effets physiques incluent les troubles de coordination et d’équilibre, un rythme cardiaque élevé, la rougeur oculaire, la sécheresse de la bouche et de la gorge. Les doses normales nuisent aux habiletés motrices, particulièrement lorsque les cannabinoïdes sont pris en association avec de l’alcool. Les effets du cannabis fumé apparaissent après quelques minutes et durent entre deux et quatre heures, tandis que les effets après son ingestion (par exemple, sous forme de pâtisseries ou d’infusion) apparaissent plus graduellement et durent plus longtemps, et la personne peut se sentir maussade et apathique pendant un certain temps par la suite. Le cannabis peut également être inhalé sous forme de vapeur, ce qui permet d’éviter les toxines présentes dans la fumée.

Le cannabis rend les consommateurs calmes, détendus, bavards et parfois somnolents. La concentration et la mémoire à court terme sont considérablement atteintes, cependant la perception sensorielle semble améliorée, les couleurs sont plus vives, les sons sont plus distincts et la perception du temps et de l’espace est déformée. Il y a une augmentation de l’appétit, particulièrement pour les sucreries. Certaines personnes se retirent ou vivent de la crainte ou de l’anxiété, ou sont déprimées. Quelques personnes éprouvent de la panique, de la terreur, de la paranoïa, particulièrement avec des doses plus élevées. D’ailleurs, les doses plus élevées provoquent des hallucinations chez certaines personnes, et les symptômes des personnes atteintes de troubles mentaux s’aggravent, en particulier celles atteintes de schizophrénie (Association des pharmaciens du Canada, 2014).

Références :

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