Module 1 : Responsabilité professionnelle et ordonnances

Leçon 5

Types de recherches crédibles et singularité des données probantes concernant le mauvais usage et l’abus de substances

Les IP qui prescrivent certaines drogues et autres substances viennent à constater que la plupart des données probantes qui servent à documenter la pratique clinique proviennent de la littérature spécialisée sur l’abus et le mauvais usage de médicaments.

Cette littérature spécialisée comprend une multitude de termes, de conditions et d’approches. De dénicher des recherches/études pouvant être utilisées dans la pratique peut alors s’avérer un défi, pour de nombreuses raisons (Einstein, 2015).

  • Cette littérature ne concerne pas que la médecine (on ne peut se fier qu’à des bases de données médicales ou cliniques pour trouver des données probantes).
  • Elle couvre notamment les domaines de recherche d’épidémiologie, des sciences sociales, de la psychologie et de la réhabilitation (chacun de ces domaines pouvant nécessiter la consultation d’une ou plusieurs bases de données).
  • Les recherches sur l’abus et le mauvais usage de médicaments sont surtout concentrées sur la dépendance et les clients très malades, et n’explorent souvent que les drogues illégales. Les résultats de ces recherches ne peuvent être appliqués directement à la tranche d’âge grandissante des clients ayant des ordonnances pour des médicaments contrôlés et un mode de vie sain, mais qui rencontrent des difficultés liées à l’utilisation de médicaments sur ordonnance, ni aux clients ayant des besoins comportementaux multiples et des pathologies complexes.
  • Plusieurs des interventions précédemment étudiées en lien avec les clients ayant une dépendance ne tenaient pas compte des coûts de traitement, du processus de prestation de soins de santé et des valeurs sociétales.
  • Le besoin de résultats de recherche sur le sujet des abus et du mauvais usage de médicaments contrôlés touche maintenant la prévention et la sensibilisation proactives, la gestion active, les interventions stratégiques personnalisées, une gamme d’interventions de réhabilitation et de soutien, ainsi que les options de traitement continu pharmaceutique ou non pharmaceutique.
  • Il existe un besoin pour plus de données probantes qualitatives, car l’importance du point de vue des patients est de plus en plus reconnue, tout comme l’est l’utilité d’une approche collaborative comme moyen de déterminer le traitement le plus adéquat.

À la lumière de ces informations, il est important de suivre un processus par étapes pour développer une pratique éclairée par les données probantes et qui débute par une question clinique clairement définie afin de préciser la recherche et cibler le type de données nécessaires.

Référence :

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