Module 1 : Responsabilité professionnelle et ordonnances

Leçon 5

Étude de cas – L’histoire de Louise

Louise est une femme d’affaires d’âge mûr qui a une belle carrière dans le secteur bancaire et du financement des entreprises. Elle vit seule et n’a jamais été mariée. Il y a environ un mois, elle s’est vue promue à un poste où elle devait chapeauter d’importants dossiers; elle s’est vite aperçue qu’elle éprouvait des difficultés. Elle parle ouvertement des circonstances qui l’ont menée à demander de l’aide. Dans ses propres mots :

« Il y a environ cinq ans, j’ai commencé à avoir du mal à dormir, car mes jambes devenaient irritées lorsque je me couchais et elles tremblaient sans cesse. J’étais agitée et épuisée. J’ai obtenu un tranquillisant d’un médecin de clinique externe (5 mg de diazépam [Valium]). Au début, ça semblait bien aller, mais après un moment, pas autant. Mon médecin à l’époque avait diagnostiqué le syndrome des jambes sans repos. Dernièrement, je ressens de plus en plus de douleur, qui nuit à mon sommeil et mon repos. Je prends au moins deux tranquillisants chaque jour, et souvent deux ou trois autres le soir pour m’aider à dormir toute la nuit. Autrement, mes jambes tressautent sans cesse et sont douloureuses. »

En plus du Valium pour soulager son syndrome des jambes sans repos, il y a deux ans, Louise a aussi obtenu une prescription d’alprazolam (Xanax) d’un médecin de famille pour les crises de panique occasionnelles, un problème dont elle souffre depuis l’enfance. Au cours de la dernière année, elle est devenue plus renfermée, mais la fréquence de ses crises de panique a augmenté. Elle peine à assister aux repas d’affaires et à ses fonctions en dehors du travail, et elle prend du Xanax avant et pendant ses dîners d’affaires. Les responsabilités de son nouveau poste comprennent d’ailleurs de tels événements trois à quatre fois par semaine. Dernièrement, elle a aussi remarqué qu’elle avait augmenté sa consommation de vin pour l’aider à se remettre de ces événements et repas d’affaires stressants. Avant, elle se limitait à quelques verres en mangeant ou après le souper, mais maintenant…

« [] la plupart du temps, je vide la bouteille avant d’aller me coucher. Je ne semble plus être capable de me contrôler. Souvent, j’arrive chez moi et je me dis que je ne boirai qu’un seul verre. Mais par le temps que je me prépare pour la nuit, la bouteille est vide et je songe à en ouvrir une deuxième. Avant, je ne buvais jamais et je ne prenais aucun médicament contre l’anxiété. Maintenant, je ne peux plus m’arrêter de boire ou de prendre ces « calmants » lors d’événements sociaux. Je suis incapable de contrôler le moment où je les prends, et certaines choses dont je ne suis pas fière se produisent. Je commence à oublier des choses, au travail et dans mon quotidien; vous ne croiriez pas le nombre de fois où j’ai perdu mes clés ces derniers temps. Bien sûr, je dois alors augmenter ma consommation de Xanax pour me calmer lorsque les choses tournent mal, et je dois aussi prendre un comprimé de Valium de plus pour m’assurer une nuit de sommeil complète. »

Après avoir offert ces renseignements, elle vous dit qu’elle a fait des recherches en ligne sur le syndrome des jambes sans repos et elle se demande si les tranquillisants ne sont pas son principal problème, ou s’ils ne causent pas plus de mal que de bien. Lorsque ses jambes commencent à se contracter, elle ressent beaucoup de douleur, et elle se demande si des médicaments contre la douleur (analgésiques) ne seraient pas une meilleure option pour elle. Elle dit avoir un ami avec le même problème. Il prend de l’OxyContinMD et « se porte très bien ». Elle se demande si ce médicament, en diminuant sa douleur, pourrait l’aider à moins consommer de vin. Qu’en pensez-vous?